Fic Starcraft

Remarque préliminaire : Cette fiction est basée sur l'univers de Starcraft, et les évènement qu'on y racontera se passent tous, hors flash-back, APRES l'histoire du jeu et de son extension.
Je ne veux donc pas y voir de post de pseudo-connaisseurs ; en revanche, toute personne écrivant bien et pouvant extrapoler sans pour autant s'avancer trop et risquer de dire des absurdités sera la bienvenue.
A l'inverse, quelqu'un qui ne ferait que raconter l'histoire du jeu ou d'un roman associé n'a pas sa place ici.

Prologue : Le Temps de l'Oubli.

"Jadis, cette planète était verdoyante et hospitalière. Une faune sans égale vivait dans les jungles luxuriantes qui recouvraient presque toute sa surface.
Mais aujourd'hui, la planète n'était plus qu'un vaste champ de ruine. Les rares reliquats de végétation agonisaient au milieu de la terre brûlée, témoignant de l'intensité des combat qui s'y étaient déroulés jadis. Les vestiges des anciens temples Xel'Naga détruits se dressaient encore, comme s'ils souhaitaient contredire cette vérité : le temps de la Liberté était passé.
Aiur ; le Berceau des Protoss.

Appuyé contre ma motojet, je me rendais à l'évidence : il n'y avait plus rien ici depuis bien longtemps. Ils avaient tout ravagé. Les Zergs.
Peu à peu, l'espoir que j'avais acquis tant bien que mal pendant ces dernières années me quittait, me laissant au désespoir qui s'imposait : Ils avaient gagné. Elle avait gagné.
Pourtant, lorsque j'avais senti cet appel, j'avais cru qu'il y avait encore de l'espoir. J'avais été formé à ressentir les énergies imperceptibles à notre race d'ordinaire, et, ce que j'avais perçu comme un murmure inaudible était en fait la plainte désespérée de millions de voix. Et ces voix était contenues là-dedans. Dans cet éclat d'un des deux Cristaux de Khaydarin.

Lorsque je récupérai ce cristal, les voix devinrent assourdissantes, et elles me supplièrent de venir ici. A quelle fin, je l'ignore encore. Pourtant, au milieu de la désolation qui régnait en ces lieux, je sentais une présence, difficilement perceptible mais pas faible pour autant.
Désormais, cet espoir était sans doute le dernier de notre race, voir de toutes les races. Et j'attendrais le temps qu'il faudrait pour comprendre de quoi il en retournait vraiment.

Et les minutes passèrent ; puis les heures. Les vestiges du temple me procureraient un abri de fortune contre les tempètes de poussière qui se déchainaient désormais sur Aiur. C'est en m'aprrochant des ruines que l'éclat de cristal se mit à scintiller, émettant une vive lumière ; puis, des flashs m'envahirent, des flots d'images se déversèrent dans ma tête : images du passé. Des protoss de haut rang enfermaient un artefact dans une boite de cristal scellée, et le cachaient dans ce même temps où je me trouvais.

Ainsi, le cristal m'avait fait venir ici pour retrouver cet artefact. Mais j'ignorais où il se trouvait, et à quoi il servait. Peut-être que le cristal pourrait m'indiquer la bonne direction. Je me mis donc à parcourir les ruines, attendant qu'il se manifeste. Mais rien ne se passa.

Après plusieurs heures, alors que la nuit tombait, je ressentis un court frisson. Je jetai un coup d'oeil au cristal, mais il n'avait rien fait. Je me concentrais donc sur l'impression que j'avais ressenti, amplifiant mes sensations, et je reconnus cette signature psychique que j'avais trop souvent perçue : les Zergs avaient débarqué sur Aiur.

J'activai mes implants oculaires et je jetai un coup d'oeil aux alentours. Rien ne semblait bouger, le ciel était calme, et les zergs n'innondaient pas le ciel. Tout semblait aller. Mais la planète semblait s'être tue, et la tempête de sable redoublait de violence.
C'est alors que je vis un béhémoth surgir des nuages de poussière. C'était une sorte de sous-officier zerg, qui transportait et commandait ses troupes au combat ; et du temps de la guerre, nous le surnommions Seigneur.
Je me plaquai contre un mur, espérant qu'il ne m'avait pas vu. Ses sens étaient particulièrement développés, mais la tempête de sable devait le gêner considérablement. Manifestement, les zergs envoyaient des troupes de reconnaissance sur Aiur. Mais cela ne pouvait être pour moi, j'avais pris le soin de masquer ma présence, et ma motojet était camouflée. Avaient-ils eu vent de l'artefact?

De toutes les façons, repéré ou pas, il ne leur faudrait pas longtemps pour retourner chaque centimètre carré de cette planète pour trouver ce qu'ils cherchaient. Les zergs étaient disciplinés et méthodiques. Même dans leur façon de massacrer leurs ennemis.
J'avais donc quelques heures tout au plus pour dénicher ce satané artefact.

PS: le titre du chapitre, en l'occurence, ici, le prologue, n'est pas capital mais souhaitable. Lucien, j'ai prévu de te laisser parler un peu de toi puis de passer au chapitre 1, la rencontre, mais tu peux prendre tes libertés.

La battrie d'énergie était vide, mais qu'importe, j'étais arrivé.
Enfin, la planète mère, que nous, templiers noirs, n'avions plus revus depuis des milliers d'années.
Autour de moi, je reconnaissais des épaves de vaisseaux, des navires amiraux, des chasseurs intercepteurs, et mêmes des Arbitres.
Je décrocha vers la planète et m'enfonça dans son atmosphère. Et soudain, je vis le sol, et jamais je n'aurais cru qu'une telle abomination eut été possible. Les Zergs avaient transformé Aiur en un désert. Jadis la plus belle planète du système, la surface en en maintenant tellement érodée qu'aucune vie n'est possible.
Le détecteur d'activité psionique clignota. Il y avait quelqu'un en dessous de moi. Peut être un frère, qui aurait survécu. Mais la nature du signal détruisit tous mes espoirs. C'était un transporteur zerg. Et il ne semblait pas être seul.
Au fur et à mesure que je m'approchais du sol, je sentit qu'il n'y avait pas qu'un seul zerg, mais des dizaines et des dizaines, logées dans son ventre, et que d'autres arrivaient de l'espace.
Le débarquement du premier transporteur avait commencé. Je restait assez loin pour qu'il ne sente pas ma présence et observait ce qu'ils voulaient faire.
Des petites bestioles à quatres pattes, terminées par d'énormes griffes sortirent en premier du ventre du transport, et partirent en galopant sur la surface érodée d'Aiur. C'était des zerglings. Derrière suivaient des créatures plus imposantes, toujours quadripèdes, énormes, ayant deux énormes défenses, les ultralisks.
Les troupes zerg se séparèrent rapidement, chacun partant dans une direction fixée par leurs Seigneurs. Ils semblaient chercher quelque chose.
Soudain, mon détecteur psionique clignota de nouveau. Il y avait un autre signal, cette fois-ci, de nature inconnue.

ENFIN !!! pensai-je si fort que je dus rompre mon silence psychique à quinze lieues à la ronde.

Alors que tous mes censeurs étaient depuis longtemps passés de l'état d'alerte jaune au rouge, j'avais enfin déniché ce fichu artefact. Jamais je n'aurais cru que ce serait si dur de retrouver une boite de cristal indestructible dans ce tas de ruines.
Bien sur, je n'imaginais pas que ladite boite était masquée par un champ d'invisibilité, le même qui équipait jadis les vaisseaux des Judicateurs, que l'on avait nommés Arbitres.
Heureusement, j'avais eu l'idée de génie de mettre mes censeurs à fond pour suivre l'avancée Zerg - qui d'ailleurs ne devaient pas être bien loin à présent - et cela m'avait permis de trouver la boite. Le cristal ne m'avait servi à rien, contrairement à ce que j'aurais cru.

La boite ne fut pas, comme je le craignais, protégée par un quelconque système de verrouillage intégré, ou autre système vicieux du même acabit. Les Protoss pensaient sans doute qu'ils seraient en mesure de le défendre. Ils n'avaient pas mesuré l'enjeu de cette guerre. Personne ne l'avait fait, à vrai dire.
L'artefact ressemblait à une petite sphère, avec d'étranges glyphes inscrits sur toute sa surface, mais, le temps que je mémorise quelques uns de ces glyphes, et déjà ils étaient remplacés par d'autres. De plus, il était fait d'un matériau que je ne connaissais pas. Doux au toucher, mais glacé, il ne ressemblait ni à un métal, ni à un cristal, ni même à de la matière organique.
Mais pas le temps de s'occuper de ce genre de considérations.
- Bip bip ...

Le niveau d'alerte venait de passer en noir - le genre de situation inextricable à laquelle généralement il ne vaut mieux pas aboutir ; les Zergs approchaient plus vite que ce que j'avais supposé. En fait, la tempête ne les ralentissait pas du tout.
Maintenant, la problématique se posait de la façon suivante : comment faire pour parcourir les deux cent mètres qui me séparaient de ma motojet - et des armes - sans se faire repérer et massacrer par les Zergs?

Question intéressante, mais je n'avais pas le temps de réfléchir plus de trois secondes. L'instinct, parfois, a du bon.
Je sortis donc de ma cachette et fonçai vers la motojet, sortant mon pistolet. Ca n'arrêterait sans doute pas un zergling, mais j'avais d'autres ressources.

Mon "plan" se déroulait encore mieux que je ne le pensais. J'avais parcouru la moitié du chemin sans me faire repérer. Plus qu'une petite centaine de mètres. Une dizaine de secondes suffirait.
C'est alors que je vis le zergling entre la moto et moi. Le coureur des dunes que les Zerg avaient perverti avait gagné en férocité, mais heureusement pour moi, il avait conservé toute sa stupidité, et n'avait pas flairé la moto, qui restait invisible. Il n'avait vu que moi.
Cela dit, ça n'était peut-être pas un avantage...

Il n'hésita pas plus de deux dixièmes avant de s'élancer vers moi ; je vidai mon chargeur sur lui, mais ça ne fit que le ralentir. Il repartit de plus belle comme si les balles qu'il avait reçues étaient des piqures de moustiques.
J'eus un petit sourire, et appuyai sur le bouton situé sur le côté droit de mon pistolet.
Alors les balles explosèrent. Et la vermine avec.
Décidemment, j'aimais bien ce flingue. J'avais bien fait de le bricoler un peu.

Je désactivai le camouflage de la moto puis je bondis dessus et j'enclenchai les gaz. Même un zergling ne me rattraperait pas. Ils étaient rapides, mais ma moto l'était encore plus.
Maintenant, il fallait que je rejoigne le point d'évacuation, et ce le plus vite possible. Si les zerglings avaient été déployés, il ne faudrait pas longtemps pour que toutes les ruches du secteur me poursuivent.
C'est que c'est rancunnier, ces petites bestioles...

J'envoyai toute la puissance des générateurs à énergie sombre sur les propulseurs et me mis à poursuivre ce signal. En dessous de mon vaisseau, des zerglings couraient et semblaient aussi attirés par l'étrange signal. Je les doublai sans peine, et arrivai presque à portée de vue du signal.
Et je reconnus vaguement la forme de l'engin qui filait devant moi. C'était une sorte de vautour Terran, ces motos utilisées pour la reconnaissance par nos anciens alliés, et également pour poser des mines. Cependant, celui qui le pilotait avait des capacités psioniques hors du commun, très différentes des autres terrans. C'était plutot celle d'un fantôme, ces élites Terrans très difficiles à recruter.
Derrière lui, il y avait deux ou trois zerglings qui essayaient vaguement de le rattraper, sans aucun espoir.
Je tenta une communication avec l'étrange voyageur.

Une voix résonna dans ma tête, si forte que je crus que le cristal Khalis tout entier s'adressait à moi. Mais je fus vite détrompé.
- Qui êtes-vous?, dit la voix à la tonalité grave et rauque.
- Hé bien, je vous retourne la question, répondis-je par réflexe, avant de réfléchir. Qui était cette voix? Pas un zerg, ni Kerrigan ou ses sbires. Pas un terran non plus - sans me vanter, aucun d'entre eux n'aurait pu me repérer au beau milieu de ce désert, et d'autant plus que la plupart étaient morts avec la flotte du Directoire.

Alors qui? Un protoss sans doute. J'avais perçu une présence, mais impossible d'en savoir plus. A chaque fois que j'avais projeté mon énergie dans sa direction, elle se fondait dans l'espace, pour ne plus devenir qu'un écho lointain à mon signal.
Soit, un protoss. Mais quel genre de protoss? Les judicateurs avaient la puissance nécessaire, mais ils n'étaient pas du genre à cacher leur présence, et il me semblait bien que leur orgueil avait causé leur perte à tous.
Un templier noir, alors? Ca ressemblait bien à leur style. Mais ils étaient tous partis depuis longtemps...
Bref, quoique ce soit, je n'avais pas l'intention de répondre.

- Très bien, je répondrai pour vous, dans ce cas. Vous êtes un humain, probablement un de ces "fantômes" ; vous êtes poursuivi par des Zergs et en possession d'un artefact qui appartient à ma race. Dois-je continuer?
- Vous me voyez? fut la première chose qui me vint à l'esprit. Tassadar lui même - le plus grand des protoss, et le seul que j'admirais - n'aurait pas pu percevoir tout ça grâce à des talents psychiques, et certainement pas sur une aura brouillée.
- Dites moi comment êtes-vous entré en possession du fragment.
Il commençait à me taper sur les nerfs.
- Ecoutez, je suis un peu occupé en ce moment, ça ne vous dirait pas de reprendre cette conversation plus tard, par exemple, quand j'aurais quitté ce piège à rats?
- Répondez à ma question et je vous aiderai.
- Désolé, mais je me débrouillerais très bien tout seul.

Non mais. Il se prenait pour qui? Bon, certes, pour un protoss qui avait "craqué" mon brouillage psionique, mais c'était presque naturel chez eux. Leur capacité psionique était incroyablement plus avancée que celle des humains, et celui-là n'avait pas l'air du moindre des protoss.
Mais j'avais d'autres chats à fouetter.

- Zach? fis-je à mon communicateur vocal.
- Je suis là, répondit mon meilleur - et seul - ami. Zach m'avait aidé à me libérer de l'emprise psychique du Directoire, et moi, je l'avais aidé à supprimer ceux qui lui en avaient voulu après ça. Ingénieur de génie, il bricolait toujours quelque chose. En fait, on formait une paire complémentaire : il fabriquait des gadgets, et je les essayais.
- J'arriverais dans quelques minutes au point de ralliement, fis-je. Tu y es?
- Négatif. Les Zergs sont partout. Ils sont arrivés il y a quelques heures, et depuis, il en arrive toujours plus.
- Tu pourras passer leur blocus ou tu veux me laisser crever ici?
- Je devrais pouvoir le forcer, mais il faudra que tu me couvres une fois que j'arriverais sur la zone.
Je regardai derrière moi. Les zerglings étaient semés pour quelques minutes, et même s'ils finiraient par me retrouver, c'était le cadet de mes soucis.
Et pour l'instant, le principal était de foutre le camp de là.
- Okay, je m'occupe de tout.
- Donne moi quelques minutes.
- Pas mieux que deux ou trois.
- Ca suffira ; enfin, j'espère...
- Ca suffira.

Bon, il s'agissait maintenant de préparer la zone d'atterissage. La menace terrestre ne paraissait pas trop gênante - au pire, les Zergs auraient débarqué des Hydralisks, une sorte de croissement entre un serpent et une mante religieuse - bref, rien de sympathique. Leurs dards acérés perçaient les métaux et la chair avec une facilité qui m'avait toujours étonné - voire effrayé.
Mais la menace principale était aérienne, car, primo, Zach n'était pas pilote, et secundo, les Zergs n'envahissaient pas une planète sans imposer un solide blocus aérien - infranchissable, en théorie.
Mais c'était tout de même moi qui avait appris le pilotage à Zach.

J'arrivai à la zone de transfert sur ma motojet. Il valait mieux éviter les ennuis autant que possible, aussi décris-je des cercles autour de la zone balisée et plaçai-je quelques mines araignées - des mines intelligentes qui détectaient l'ennemi et explosaient au contact.
Puis, je mis pied à terre et j'ouvris le bagage.
J'en sortis mon fusil gauss fétiche - il ne m'avait plus quitté depuis mon départ du Directoire - puis un lance-missile Hellfire avec son trépied.
Je mis le fusil gauss en bandoulière, puis je fixai le trépied du lance missile solidement sur le sol.
Enfin, je pris mon fusil de sniper et je m'installai derrière ma motojet.
- Eran? fit mon communicateur.
- Showtime, répondis-je.

Ainsi soit-il, ce terran se fichait éperduement de ma présence. Mais sa présence m'intrigai de plus en plus, voire même trop. Les templiers noirs ne sont pas sensés être si curieux, mais depuis la chute d'Aiur, et l'évacuation des templiers rescapés sur notre planète, la curiosité, jadis quasi-prohibée, est devenue un trait de caractère de tous mes frères.

Un nouveau bip se fit entendre sur mon scanner psionique. Une entitée très faible psychiquement approchait. Mais malheureusement, des points rouges se mirent soudainement à le poursuivre. Mon scanner indiquait des masses, ces petites créatures guidées par l'instinct et qui avaient pour but que de se suicider contre la coque des vaisseaux ennemis, et ainsi libérer l'acide de leur corps pour l'endommager.

- Insouciant ! cria-je, tellement fort que le fantôme à terre l'avait probablement entendu.

Je poussa les porpulseurs à ions dans la zone critique, pour m'arracher à la gravité et monter dans les couches supérieurs de l'atmosphère. J'arma ma torche à neutrons, près à faire feu.

Un missile partit du sol, et frappa l'une des masses, la désintégrant sur le coup. Mais de plus en plus de masses approchaient. L'une était à ma portée. J'alluma ma torche, propulsant des neutrons sur ma cible à la vitesse de la lumière, et la transpercant littéralement.